Perdita Durango

Informations

  • Année : 1997
  • Durée : 2h06
  • Réalisateur(s) : Álex de la Iglesia
  • Acteurs : Rosie Perez, Javier Bardem, James Gandolfini, Screamin’ Jay Hawkins
  • Restriction d'âge : Déconseillé aux moins de 16 ans

Synopsis

Un road-movie hors de contrôle entre le Mexique et les USA. Dans Sailor et Lula de David Lynch, Perdita Durango s’incarnait sous les traits d’Isabella Rossellini. Ici, c’est la féline Rosie Perez qui reprend avantageusement le rôle à son compte. Son compagnon de route c’est Romeo Dolorosa (incroyable Javier Bardem), braqueur de banques et sorcier à ses heures perdues. La suite est une expérience hors du commun qui dévoile l’envers du rêve américain ; certainement l’un des films les plus excessifs de la décennie.

Film interdit aux moins de 16 ans à sa sortie

Álex de la Iglesia

1965, Bilbao
Biographie

Né à Bilbao en 1965, Álex de la Iglesia est un réalisateur phare du cinéma espagnol. Il a signé une quinzaine de films qu’il a lui-même écrits et produits pour certains. Très jeune, il se passionne pour les bandes dessinées et donne ses premiers coups de crayon à l’âge de dix ans. Une fois à l’université où il suit un cursus de philosophie, ce mordu de cinéma a tendance à délaisser les bancs de la fac pour fréquenter assidûment le ciné-club. Il devient ensuite décorateur sur les plateaux de télévision avant d’être directeur artistique, métier qui lui ouvre les portes de la réalisation.
Il fait ses débuts au cinéma avec le court-métrage Mirindas asesinas (1991) qui retiendra l’attention de Pedro Almodóvar. Ce dernier décide alors de financer son premier long-métrage, Acción Mutante (1993), une comédie de science-fiction au message révolutionnaire qui lance sa carrière. Le style de la Iglesia y est déjà bien marqué : un goût prononcé pour l’humour noir d’emblée imposé dans cette première comédie qui sera récompensée au Festival de Cinéma fantastique de Montréal et obtiendra trois Goya (équivalent des Césars français). Son second film, El Día de la Bestia (1995) connaît un succès à la fois public et critique qui lui confère une renommée internationale. Álex de la Iglesia a développé tout au long de sa carrière un style très personnel, un cinéma acide, délirant, mélange d’humour noir et d’exagération, d’étrange et de burlesque, certainement hérité de son passé de dessinateur de bande dessinée. Ce style bien reconnaissable explose dans Crimen ferpecto (2004) ou dans Las brujas de Zugarramurdi (2013). Le réalisateur espagnol aime également s’essayer à des genres divers en y ajoutant sa sensibilité cinématographique : il revisite notamment le western avec 800 Balas (2002) ou le road movie avec Perdita Durango (1997). Un de ses derniers longs-métrages, El Bar (2017), est une comédie noire, bien noire, un huis-clos qui tient presque de l’expérimentation sociale, élément que l’on retrouve dans plusieurs de ses films. En 2009, il devient président de l’Académie des Arts et des Sciences Cinématographiques d’Espagne. Il a marqué l’histoire de cette institution par sa démission en guise de protestation contre le projet de loi « Sinde » limitant l’accès aux films sur Internet.

Filmographie
  • 2017 : Perfectos desconocidos
  • 2017 : Pris au piège (El bar)
  • 2015 : Mi gran noche
  • 2013 : Les sorcières de Zugarramurdi (Las brujas de Zugarramurdi)
  • 2011 : La chispa de la vida
  • 2010 : Balada triste (Balade triste de trompeta)
  • 2007 : Crimes à Oxford (Los crímenes de Oxford)
  • 2004 : Le crime farpait (Crimen ferpecto)
  • 2002 : 800 balles (800 Balas)
  • 2000 : Mes chers voisins (La comunidad)
  • 1999 : Mort de rire (Muertos de Risa)
  • 1997 : Perdita Durango
  • 1995 : Le jour de la bête (El día de la bestia)
  • 1993 : Action mutante (Acción mutante)
Courts-métrages
  • 1991 : Mirindas asesinas